ALFRED COURMES
La rétrospective
Exposition du 29 mars au 4 juin 2023
La personnalité et l’œuvre d’Alfred Courmes (1898-1993) émaillent l’histoire de la peinture réaliste du xxe siècle. Rares, depuis les années 1930, sont les comptes-rendus de Salons, rares, jusqu’aux années 1980, sont les expositions nationales consacrées à la peinture contemporaine qui n’accordent une place significative à Alfred Courmes. Son œuvre est pourtant sans cesse à réhabiliter, le peintre n’ayant jamais fait montre d’autocélébration. Il nous a même délégué le rôle de Sisyphe, rouler pour lui le rocher de sa notoriété. Alfred Courmes a été condamné (s’est lui-même condamné ?), à n’être qu’une figure « excentrique, bizarre et grinçante », selon les mots – non empreints de jugement mais d’interrogation – de Jean Cassou dans les colonnes du journal L’Humanité en 1936. Cassou essayant là de relativiser l’avis d’André Breton qualifiant le peintre d’«Ange du mauvais goût».
Alfred Courmes est un peintre d’histoire sociale, qui s’attache à démonter les ressorts sociaux, religieux, militaristes qui gouvernent son siècle. Nous ne nous sommes interdits aucune limite dans le choix des œuvres que nous voulons montrer, y compris parmi celles qui ont pu choquer – ou pour le moins surprendre – ses contemporains.
C’est aussi un érudit de l’histoire de la mythologie, un féru de l’histoire des sciences, un soupçonneux de l’histoire des religions, et encore plus des désastres de la guerre. Un enchanteur du désir, bien sûr. Et, point d’orgue de cette œuvre, son appétence pour les images publicitaires qui en font assurément le pionnier d’un pop’art européen et américain.
Le projet de cette exposition est né du désir de collectionneurs privés qui ont acquis des œuvres d’Alfred Courmes au cours des dernières décennies.
Cette rétrospective réunit 70 des plus tableaux d’Alfred Courmes, regroupés sur les 800 m2 du magnifique hall d’exposition de l’Espace Niemeyer. Beaucoup des œuvres exposées n’ont jamais, ou très rarement pour certaines d’entre elles, été été montrées.
Adapté aux formes voluptueuses de l’architecture d’Oscar Niemeyer, le parcours offre une scénographie originale qui débute avec les œuvres des années 1920 qui couvre les deux périodes où Courmes affirme sa peinture, la période du Lavandou et celle d’Ostende en Belgique, depuis La Grande baigneuse de 1924 jusqu’au poignant Homme blessé de 1929. L’exposition se poursuit avec le regroupement des œuvres qui prennent pour décor le canal Saint-Martin où Courmes développe ses collages de situation qui mêlent décors urbains, personnages fantastiques, personnages iconiques de la publicité (le Bibendum, la petite fille du chocolat Meunier, le bébé Cadum, etc.). Dans cette séquence, sont présentés les différents Saint Sébastien, aux côtés de l’Ex voto de 1934.
Informations pratiques
Billetterie
Sur place en accès libre.
Tarifs
- Pleins tarifs : 12 €
- Tarif réduit : 8€ (16-25 ans / chômeur / famille nombreuse / écoles d’art / artistes)
- Gratuit (Résidents de Charleville-Mézières / moins de 16 ans / titulaire d’une carte de solidarité sociale, titulaire d’une carte de presse, titulaire d’une carte culture)
Contacts
Site web
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Courmes
Presse
Livre d’or
Programme horaire
Exposition du 29 mars au 4 juin 2023
- Du mercredi au dimanche, ouverture de 12 h à 19 h